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Fiche de totem : Pieuvre

Photo de Pieuvre Floches Beige et Blanc

Floches

Intérieur : Blanc
Extérieur : Beige

Classification

  • Sous-Embranchement Invertébré
  • Classe Cephalopoda
  • Ordre Octopoda
  • Famille Octopodidae

Caractéristiques

  • Taille Variable
  • Poids Variable
  • Longévité 2 à 5 ans
  • Portée 5 à 14 petits
  • Gestation ?
  • Protection Espèce non-protégée
Carte de localisation

Le mot « poulpe » vient du grec polypous, qui signifie « plusieurs pieds ».

Le mot pieuvre est d'origine plus récente et est introduit en 1865 dans la langue française par Victor Hugo dans son roman Les Travailleurs de la mer. Le mot est emprunté du vocabulaire guernesiais de pêcheurs entendu lors de son séjour sur l'île anglo-normande. Il supplante rapidement le mot poulpe dans l'usage courant. Son succès est tel, qu'il est repris en italien avec le mot piovra.

Ces deux appellations ne concernent pas tous les octopodes. En effet, il s'agit d'abord d'une appellation commerciale et gastronomique, représentée notamment par le poulpe commun qui abonde sur les côtes atlantiques et méditerranéennes. Ainsi, on désigne par ce terme les espèces de la famille des octopodidés, soit la plus grande famille d'octopodes, rassemblant plus de 200 espèces. Les espèces de cette famille ont notamment comme point commun leur mode de vie benthique, mais de manière abusive, le terme « poulpe » désigne les autres espèces du super-ordre Incirrina puisqu'elles partagent avec la famille Octopodidae certains caractères, hormis leur mode de vie benthique. Tandis que les espèces de l'autre sous-ordre (Cirrina) ne sont donc pas des poulpes puisqu'elles possèdent des cirres, une ombrelle et des nageoires et ont un mode de vie pélagique1.

Le cœur principal ou « systémique » est relayé par deux petits cœurs branchiaux qui pompent le sang oxygéné par les branchies. La pieuvre a le sang bleu et non rouge comme chez les vertébrés à cause de l'absence d'hémoglobine qui est remplacée par l'hémocyanine.

Certaines espèces ont une espérance de vie de six mois, alors que la pieuvre géante peut vivre cinq ans si elle ne se reproduit pas.

En temps normal, elle chasse en se déplaçant plutôt au ras du sol, qu'elle effleure à peine de la pointe de ses tentacules.

Doublant son poids presque tous les trois mois, la pieuvre est dotée d'un féroce appétit. Surtout friande de crabes et de coquillages, elle en rejette les carapaces et coquilles. La bouche qui s'ouvre entre les tentacules, est armée d'une paire de mandibules cornées normalement invisibles en forme de bec de perroquet.

La copulation des pieuvres peut durer de une à plusieurs heures. Sécrétées par le pénis interne, les poches de sperme (ou spermatophores) sont acheminées par le siphon vers une gouttière du bras hectocotyle qui servira à les introduire dans la cavité palléale de la femelle.

Une fois fécondée, la femelle surveille ses œufs pondus en grappes au plafond d'une niche rocheuse. Pendant six semaines, elle les protège, les aère, les nettoie, sans manger. Lorsqu'ils éclosent, elle meurt affaiblie et décharnée, mais ne meurt pas de faim. Des sécrétions endocriniennes provenant des deux glandes optiques sont la cause d'une mort génétiquement programmée (et si ces glandes sont enlevées par chirurgie, la femelle peut vivre plusieurs mois après sa reproduction, jusqu'à mourir finalement de faim).

Refoulant l'eau de mer par un siphon, la pieuvre peut se propulser pour échapper à ses poursuivants comme un avion à réaction. Elle prend la fuite en projetant à volonté un ou plusieurs nuages d'encre, laquelle est sécrétée dans sa « poche au noir ».

Le cas échéant, si un de ses bras est sectionné, il peut repousser.

Grâce à l'homochromie, l'animal peut changer la couleur et la structure de sa peau en fonction de son humeur et de son environnement immédiat. Sa peau recèle des millions de cellules colorées contractiles, les chromatophores, et peut aussi se couvrir à volonté de taches, de petites cornes et autres pustules mimétiques. Le changement de couleur peut être un signal, par exemple, pour la très toxique pieuvre aux anneaux bleus. Elle peut prendre l'apparence d'une silhouette comme celle du poisson-lion ou de l'anguille.

Enfin, la pieuvre fait preuve d'une intelligence étonnante pour un invertébré. Elle serait capable de mémorisation et d'apprentissage. Par exemple, des pieuvres ont appris à retirer le couvercle d'un bocal pour accéder à la nourriture contenue dans ce dernier

Dernière révision par anne le 14 décembre 2012 (Historique)

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