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Fiche de totem : Blongios

Photo de Blongios Floches Brun clair et Vert

Floches

Intérieur : Vert
Extérieur : Brun clair

Classification

  • Sous-Embranchement Vertébrés
  • Classe Mammifères
  • Ordre Pélécaniformes
  • Famille Ardéidés

Caractéristiques

  • Taille 36 cm
  • Poids 125 à 150 g
  • Longévité 5 ans
  • Portée 
  • Gestation 
  • Protection Inconnu
Carte de localisation

C'est le plus petit héron européen.

Les blongios nains vivent surtout dans les roselières inondées où ils trouvent des conditions favorables à leur mode de nidification mais également à la recherche de leur subsistance. Ils s'installent au bord des lacs, des étangs, le long des cours d'eau lents et dans les marais. Ils apprécient particulièrement la présence de vieilles tiges ainsi qu'une certaine variation dans la végétation : buissons de saules, massettes (herbes du bord des étangs ressemblant à des roseaux et dont les fleurs forment un épi compact), scirpes (plantes aquatiques à feuilles plates qui permet de les distinguer des joncs). Le blongios nain aime aussi les mares découvertes et les lisières. Lorsqu'il ne trouve pas d'habitat optimal, il peut se contenter de massifs de faible étendue ou même de simples rideaux de roseaux et même de simples étangs dans les parcs jusque dans les environnements urbains. D'une manière générale, son biotope coïncide avec celui de la rousserole turdoïde.

Il est facilement observable au printemps lorsque les mâles patrouillent au dessus de la végétation palustre d'un vol souple. Les oiseaux européens sont migrateurs et prennent leurs quartiers d'hiver en Afrique au sud du Sahara. Les blongios nains possèdent essentiellement des activités diurnes et crépusculaires. Très habiles à grimper sur les tiges de roseaux, ils adoptent une posture figée, immobiles et raides comme des piquets, aussitôt qu'ils s'estiment en situation de danger. Les petits, dès la sortie du nid, sont capables d'adopter la même attitude. Le passage du relais entre le mâle et la femelle lors de la couvaison donne lieu à une cérémonie particulière : à l'approche du partenaire, l'oiseau qui couve relève la tête et ouvre largement le bec dont la base rougit aussitôt. Reçu de manière agressive et menaçante, l'arrivant répond de même, en ouvrant le bec et en dressant la huppe.

Avec un retour relativement tardif de ses quartiers d'hiver africains, le blongios nain ne s'installe sur son lieu de nidification qu'au cours de la seconde quinzaine de mai, en Europe Centrale. On n'a guère de renseignements sur la formation des couples. On sait toutefois que le mâle arrive en premier, marquant son territoire par le chant et chassant tous les rivaux qui s'y incrustent. C'est également le mâle qui détermine l'emplacement du nid et en dépose les premiers matériaux. Dès que la femelle a accepté cette première ébauche, elle prend une part croissante à sa construction. A la fin du processus, son compagnon ne fait guère que l'assister dans son travail.

Lorsque les conditions sont optimales, les couples ont tendance à former des colonies assez lâches. Parfois les nids sont distants de 3,5 à 5 mètres, bien que ces densités soient assez rares. Le nid est une construction originale en forme de pyramide inversée. Il est bâti à base de morceaux de roseaux secs et placés hermétiquement dans la roselière à faible hauteur. Les dimensions varient selon le site, faibles s'il est abrité, beaucoup plus importantes s'il est exposé au vent et aux vagues. La ponte commence avant même que l'ouvrage ne soit entièrement terminé. Cinq ou six oeufs blancs sont pondus en mai. L'incubation dure 20 jours. La femelle prend une part importante dans cette tâche, relevée à intervalles réguliers par le mâle. Les petits sont précoces. A 5 ou 6 jours déjà, ils sont capables de quitter un instant la plate-forme et de s'agripper aux tiges qui l'entourent. Dès le dixième jour après l'éclosion, ils se tiennent droits et raides comme les adultes, bien qu'ils soient encore recouverts de duvet. Au fil des jours, ils s'éloignent de plus en plus loin du nid mais il y reviennent régulièrement pour recevoir leur pitance. Au bout d'un mois, ils sont autonomes, ayant appris instinctivement à pêcher.

Son régime n'est guère différent de celui de la plupart des Ardéidés. Ce pêcheur opère le plus souvent à l'affût, sous le couvert ou à la lisière des roseaux et d'autres végétations des eaux peu profondes. Il n'atteint en général que les proies de surface : petits poissons d'un longueur de 13 cm et d'une largeur de 3,5 cm au maximum, insectes aquatiques et leurs larves, batraciens et leurs têtards, sangsues et autres vers, ainsi que divers mollusques avec ou sans coquilles. Le pillage des nids est assez courant, notamment ceux des rousseroles dont il engloutit les oeufs et les petits. A l'occasion sans doute, les cadavres de poissons ne sont pas négligés. C'est un consommateur opportuniste qui ne néglige aucune occasion pour se nourrir.

Dernière révision par Muntjac7 le 25 juillet 2017 (Historique)

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